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Tableaux des maladies professionnelles

Régime agricole tableau 21

Affections professionnelles provoquées par les dérivés halogénés suivants des hydrocarbures aliphatiques

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Eléments de bibliographie scientifique (décembre 2014)

Documents communs à l’ensemble du risque chimique

Risques chimiques. Prendre en compte les risques pour la santé, la sécurité et l’environnement

Omniprésents sur les lieux de travail, les produits chimiques passent parfois encore inaperçus. Pourtant de nombreux produits chimiques peuvent avoir des effets sur l’homme et son environnement. Repérer les produits, les mélanges ou les procédés chimiques dangereux et connaître leurs effets, c’est la première étape pour mettre en œuvre des moyens de prévention adaptés. https://www.inrs.fr/accueil/risques/chimiques.html

 

Risque chimique : vérifier l'efficacité des actions de prévention collective.  DTE 227.  Caisse régionale d'assurance maladie Ile-de-France, Direction régionale des risques professionnels (CRAM, 17-19 place de l'Argonne, 75019 Paris), 2012, 12 p., ill.

Ce document vise à faire connaître aux entreprises les principaux outils disponibles pour évaluer l'efficacité des mesures de prévention mises en place lorsque la substitution du produit dangereux n'est techniquement pas possible. Il s'agit : des prélèvements atmosphériques, des prélèvements surfaciques, des prélèvements biologiques, ces trois types de prélèvements étant suivis d'analyses chimiques des polluants étudiés, de l'évaluation des dispositifs de ventilation. Plusieurs exemples de situations de travail concrets sont présentés démontrant l'intérêt des contrôles proposés, choisis en fonction de la voie de contamination des produits chimiques pour une mise en oeuvre de mesures de prévention les plus adapatées possibles.

 

BIOTOX. Guide biotoxicologique pour les médecins du travail. Inventaire des dosages biologiques disponibles pour la surveillance des sujets exposés à des produits chimiques.

https://www.inrs.fr/biotox

 

Exp-Pro : évaluation des expositions professionnelles.

Ce portail de l’Institut de veille sanitaire met à disposition des outils pour évaluer les expositions professionnelles. http://exppro.invs.sante.fr

 

Fiche d'aide au repérage de produit cancérogène et Fiche d'aide à la substitution de produit cancérogène

Les fiches d’aide au repérage (FAR) ont pour objectif d’aider les entreprises à repérer rapidement si des agents cancérogènes peuvent être rencontrés dans leur activité, à quels postes ou pour quelles tâches et avec quelle probabilité de présence. Ceci dans l’objectif réglementaire de l’évaluation du risque cancérogène propre à l’entreprise. Chaque FAR est généralement établie par domaine d’activité ou par famille de métiers.

Une fiche d'aide à la substitution (FAS) est établie pour un produit cancérogène dans un domaine d'activité donné (lorsque sa présence est avérée et que la substitution est possible). Elle a pour objectif d'éclairer les entreprises concernées sur les différentes substitutions possibles et de les orienter vers le choix qui leur conviendra le mieux. Elle propose des produits et/ou des procédés de substitution représentant de moindres risques pour la santé des salariés.

http://www.carsat-pl.fr/risques/dossiers/chimique/far_fas.html

 

COURTOIS B. ; CADOU S. Valeurs limites d'exposition professionnelle aux agents chimiques en France. 3e édition. Aide-mémoire technique. Edition INRS ED 984. INRS, 2012, 28 p., ill.

Cette brochure regroupe dans un tableau unique, les différents agents, y compris cancérogènes, pour lesquels le ministère chargé du Travail a publié des valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP), que ces valeurs soient indicatives (VL), réglementaires indicatives (VRI) ou réglementaires contraignantes (VRC). Le tableau est précédé de quelques rappels concernant la surveillance de l'atmosphère des lieux de travail (échantillonnage et analyse, aérosols), les valeurs admises (définitions et objectifs, convention d'additivité, éléments et composés, limitations, cancérogènes), les valeurs réglementaires et les valeurs recommandées par la Caisse nationale de l'assurance maladie.

 

EL YAMANI M. ; BRUNET D. ; BINET S. ; BISSON M. ; DIERS B. ; FALCY M. ; FASTIER A. ; GRIMBUHLER S. ; HAGUENOER J.M. ; IWATSUBO Y. ; MACE T. ; MATRAT M. ; NISSE C. ; PAQUET F. ; PILLIERE F. ; RAMBOURG M.O. ; SLOIM M. ; SOYEZ A. ; STOKLOV M. ; VIAU C. ; VINCENT R. Principes de construction des valeurs limites d’exposition professionnelle françaises et comparaison avec la méthodologie adoptée au niveau européen. Dossier médico-technique TC 133. Documents pour le médecin du travail , n° 124, 4e trimestre 2010, pp. 399-412, ill., bibliogr.

Depuis 2007, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET), aujourd’hui ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a pour mission de construire des valeurs limites d’exposition professionnelle qui protègent la santé des travailleurs. L'Agence a établi une méthodologie pour construire des valeurs atmosphériques limites d’exposition professionnelle (VLEP). Celles-ci ont pour objectifs de protéger la santé du travailleur à long terme (VLEP-8 h) et à court terme (valeur limite court terme, VLCT-15 min, et valeur plafond). L’inhalation est la principale voie d’exposition considérée même si l’absorption cutanée est également prise en compte. L’article précise les éléments scientifiques sur lesquels se base l’argumentation pour recommander ces valeurs et fait notamment la différence entre les substances chimiques agissant avec un seuil d’effet de celles ayant un mécanisme sans seuil de dose. Une comparaison avec la démarche mise en oeuvre par le SCOEL (Scientific Committee on Occupational Exposure Limits) au niveau européen est effectuée et des exemples viennent illustrer chaque point clé.

 

LAUWERYS R.R. Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles. 5e édition. Elsevier Masson, 2007, 1252 p., ill., bibliogr.

Les connaissances sur les risques associés à l'exposition aux divers polluants industriels et environnementaux, sur leur devenir dans l'organisme ou leur mécanisme d'action se sont fortement enrichis depuis 1999, justifiant cette mise à jour. Cet ouvrage fournit une information détaillée sur les risques pour la santé résultant de l'exposition aux principales substances utilisées pour l'industrie ou polluant l'environnement. Il présente aussi un aperçu synthétique des méthodes actuelles d'évaluation de la toxicité des divers agents chimiques. Notions générales de toxicologie industrielle : définition et rappel historique ; absorption, distribution, transformation et excrétion des substances toxiques ; mécanisme d'action des toxiques ; interactions ; exposition admissible aux substances chimiques en milieu professionnel ; évaluation de l'exposition aux agents chimiques dans l'industrie. Intoxications professionnelles : principales substances inorganiques et organo-métalliques (aluminium, antimoine, trihydrure d'antimoine, argent, arsenic, arsine, triméthylarsine, baryum, béryllium, bismuth, bore, dérivés et boranes, cadmium, chrome, cobalt, cuivre, étain, magnésium, manganèse, mercure, dérivés organomercuriels, molybdène, nickel, nickel carbonyle, osmium, platine, plomb, plomb tétraéthyle, ruthénium, sélénium, hydrogène sélénié, silicium et dérivés organiques, soufre, disulfure de carbone, tantale, tellure, titane, tungstène, uranium, vanadium, zinc, autres substances inorganiques, alcalis caustiques) ; hydrocarbures non substitués (hydrocarbures aliphatiques, alicycliques, aromatiques) ; hydrocarbures halogénés (hydrocarbures halogénés aliphatiques, cycliques et alicycliques) ; dérivés aminés et nitrés (amines aliphatiques, composés aliphatiques nitrés, nitrates aliphatiques, nitrites aliphatiques, composés aromatiques nitrés et aminés, dérivés alicycliques, dérivés azoïques, composés hétérocycliques) ; hydrazine et dérivés de l'hydrazine (1,1-diméthylhydrazine, 1,2-diméthylhydrazine, monométhylhydrazine, tétraméthylhydrazine, tétrafluorohydrazine, phénylhydrazine) ; alcools (alcool méthylique, alcool éthylique, etc.) ; glycols, dérivés des glycols et substances polyhydroxylées (éthylèneglycol, diéthylèneglycol, propylèneglycol, butylèneglycol, dioxane, éthers de glycols, méthoxyéthanol, éthoxyéthanol, autres dérivés de l'éthylèneglycol et du diéthylèneglycol, dérivés du propylèneglycol et du dipropylèneglycol, autre éther de glycol, trihydroxypropane) ; mercaptans (méthylmercaptan, éthylmercaptan, butylmercaptan, perchlorométhylmercaptan) ; éthers (diméthyléther, diéthyléther, méthyltertbutyléther, dérivés chlorés, dérivés fluorés, phénylglycidyléther, 4,4'-diaminodiphényléther, diphénylétherpolybromés, tétrahydrofurane) ; cétones ; aldéhydes et acétals ; acides, anhydrides et amides organiques ; phénols et dérivés (phénol, catéchol, résorcinol, hydroquinol, triméthylhydroquinone, quinone, pyrogallol et phloroglucinol, crésol, p-tert-butylphénol, p-tert-butylcatéchol, 4-hexylrésorcinol, o-phénylphénol, hydroquinol monobenzyléther, hydroquinol monoéthyl-éther, trichlorophénol, autres chlorophénols, dérivés de l'anthraquinone, tétrabromobisphénol A) ; esters ; gaz et vapeurs irritants et asphyxiants ; acide cyanhydrique, cyanures, nitriles et substances apparentées ; dérivés du fluor (inorganiques et organiques) ; poussières (minérales, végétales, d'origine animale) ; asthmes et rhinites professionnels ; matières plastiques et autres polymères synthétiques (élastomères, fibres synthétiques, substances auxiliaires utilisées dans la fabrication des matières plastiques) ; pesticides (insecticides, acaricides, nématocides, rodenticides, herbicides, fongicides, hélicides et molluscicides) ; solvants ; problèmes toxicologiques posés par les opérations de soudage, métallisation et découpage des métaux ; cancers d'origine professionnelle ; risques toxicologiques dans l'industrie pharmaceutique, en milieu hospitalier, dans l'industrie biotechnologique ; principes généraux des méthodes de prévention des maladies professionnelles.

 

TESTUD F. Toxicologie médicale professionnelle et environnementale. 4e édition. Editions ESKA, 2012, 814 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage propose une synthèse des connaissances et données toxicologiques humaines portant sur les substances chimiques les plus fréquemment rencontrées en milieu professionnel et dans l'environnement. Il s’adresse avant tout aux médecins du travail pour l’évaluation, la prévention et la surveillance du risque toxique professionnel, et aux cliniciens confrontés aux intoxications aiguës et chroniques. Au sommaire : principes généraux de toxicologie professionnelle (évaluation du risque, allergolologie, cancérogenèse, risque toxique pendant la grossesse, prévention primaire, surveillance biologique des travailleurs exposés, risque industriel et catastrophes chimiques) ; substances caustiques ; gaz ; acide cyanhydrique, cyanures et nitriles ; métaux et métalloïdes ; éléments non métalliques ; solvants organiques et hydrocarbures ; hydrocarbures lourds ; aldéhydes et phénols ; amines, hydrazines, azides et dérivés nitrés ; médicaments, détergents et biocides ; matières plastiques. Pour chaque produit ou famille de produit sont précisés les utilisations industrielles, la toxicocinétique, les organes cibles et les mécanismes d'action toxique, les données relatives aux intoxications aiguës ou à l’exposition chronique professionnelle (circonstances, pathologies), les expositions par l’alimentation et l’eau de boisson, les expositions iatrogènes et leurs effets toxiques. En annexe sont présentées les principales étiologies toxiques des pathologies les plus courantes et des données générales sur quelques pathologies dont l'origine toxique est évoquée.

 

FAN : Fiches Actualisées de Nuisances. Groupement national des médecins du travail du BTP.

Ces fiches sont élaborées par des médecins du travail du BTP. Elles sont un outil d’aide à la décision pour le médecin du travail. Elles sont destinées à être un support pour le repérage, l’évaluation, les actions de surveillance et de prévention en matière de risques professionnels. Elles peuvent l’aider à prendre une décision étayée, reproductible et consensuelle.

http://www.forsapre.com/accueil/accueil-sante-travail-prevention.htm

 

TESTUD F. ; GRILLET J.P. ; BAERT A. ; BALDI I. ; et coll. Produits phytosanitaires : intoxications aiguës et risques professionnels. Editions ESKA (12 rue du Quatre-Septembre, 75002 Paris), 2007, 431 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage fait le point sur la toxicité pour l'homme des principales substances actives utilisées en milieu agricole en France. La première partie rappelle la fonction des produits phytosanitaires, leurs techniques d'emploi, la réglementation qui leur est applicable ainsi que les principes généraux de prévention et des surveillance des travailleurs exposés. Dans les parties suivantes, les données sur la toxicocinétique, l'expérimentation animale, les mécanismes d'action toxique et les pathologies observées chez l'homme sont décritent pour chaque substance ou famille de substances : les insecticides (organochlorés, organophosphorés, carbamates anticholinestérasiques, pyréthrinoïdes de synthèse, roténone, propargite, amitraze, abamectin, fipronil et imidaclopride, organostanniques), les fongicides (soufre, sulfate de cuivre, fongicides arsenicaux, carbamates, dithiocarbamates, dicarboximides, chlorothalonil), les herbicides (chlorate de sodium, acides chlorophénoxy-alcanoïques, aminophosphonates, bipyridiles, benzonitriles, aminotriazole, diazines et triazines, phénylurées), les engrais minéraux, les fumigants (bromure de méthyle, phosphures d'aluminium et de magnésium, dazomet et métam-sodium, dichloropropène, fluorure de sulfuryle, chloropicrine, acide cyanhydrique) et les rodenticides (antivitamines K, chloralose, strychnine, monofluoroacétate de sodium....). La dernière partie regroupe les données épidémiologiques récentes concernant les effets à long terme des pesticides.

 

TESTUD F. ; GARNIER R. ; DELEMOTTE B. Toxicologie humaine des produits phytosanitaires. Tome 1. Principes généraux, insecticides, fongicides et fumigants. Editions ESKA / Editions Alexandre Lacassagne (12 rue du Quatre-Septembre, 75002 Paris), 2001, 272 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage propose une synthèse des données toxicologiques disponibles sur les principales substances actives utilisées en milieu agricole en France. Il apporte des réponses claires, validées et utiles pour la pratique, permettant d'optimiser aussi bien la prise en charge des patients intoxiqués qu'une juste évaluation des risques pour les travailleurs. La 1re partie décrit les principes généraux d'utilisation, des techniques d'emploi et de réglementation des produits phytosanitaires ainsi que la prévention et la gestion du risque toxique lié aux pesticides. Les 2e, 3e et 4e parties donnent respectivement pour les substances actives de la famille des insecticides, des fongicides et des fumigants : la toxicocinétique, la toxicologie préclinique, le mécanisme d'action toxique, la toxicologie humaine (effets par intoxication, intoxications accidentelles, intoxications par ingestion, intoxications professionnelles, effets indésirables)

 

GRILLET J.P. ; ABADIA G. ; BERNARD C. ; DUPUPET J.L. ; et coll. Pathologie en milieu professionnel agricole. Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-538-A-10. Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2009, 10 p., ill, bibliogr.

Les activités agricoles au sens de l'affiliation au régime de protection sociale agricole sont diverses : elles couvrent la production agricole, la coopération et donc une partie de l'industrie agroalimentaire et le secteur tertiaire (banque, assurance). Seules les activités comportant des risques spécifiques (polyculture, cultures spécialisées, élevage, forêt, coopératives, abattoirs, jardins espaces verts, viticulture) sont traitées ici, à l'exclusion du secteur tertiaire. Elles représentent plusieurs centaines de situations de travail et près d'un million de salariés, en majorité temporaires ou saisonniers. Pour les neuf situations retenues sur la base de leur spécificité et du nombre de personnes concernées, les principaux risques professionnels, les modalités de la prévention sont décrits. Les risques spécifiques à l'agriculture (phytosanitaire, biologique, machinisme) sont plus particulièrement abordés.

 

DELEMOTTE B.;CONSO F. (Ed);BERGERET A. (Ed). Santé au travail en milieu agricole. Collection Médecine du travail. Masson (21 rue Camille Desmoulins, 92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9), 2004, 205 p., ill., bibliogr.

La santé au travail en milieu agricole a des caractères bien particuliers et sa spécificité est reconnue sur le plan législatif et réglementaire. En effet, les travailleurs de l’agriculture ne sont pas uniquement ceux qui travaillent dans les exploitations agricoles et forestières, mais également les salariés d’une partie des industries agroalimentaires (IAA) et des entreprises connexes ou liées à l’agriculture. Cet ouvrage aborde donc les différents aspects à la fois socio-démographiques, techniques, pathologiques et réglementaires de cette population. L'évolution des techniques de production, la spécialisation des élevages et des cultures ont conduit à l’apparition de nouvelles pathologies et à la nécessité d'adapter des stratégies de prévention impliquant tous les intervenants et à la révision périodique de la classification des maladies professionnelles du régime agricole. Les trois grandes parties de cet ouvrage portent sur les populations dites agricoles et leurs organisations, la réglementation spécifique en matière de santé et de sécurité au travail, les risques des métiers de l’agriculture et les politiques de prévention mises en place ces trente dernières années. La santé au travail en milieu agricole doit rester évolutive, prête à se remettre en cause. Les populations surveillées, les techniques et les modes opératoires changent. La surveillance médicale doit s'adapter à ces évolutions pour être efficace. S'appuyant comme par le passé sur les connaissances des chercheurs et des universitaires, les médecins du travail agricoles doivent être en éveil, à l'écoute des professionnels des métiers agricoles, au service de l'homme au travail.

 

LAFON D. (Ed) ; ABADIA G. ; BASILE S. ; BASTIDE J.C. ; BAYEUX-DUNGLAS M.C. ; CAMPO P. ; CARON V. ; FALCY M. ; GANEM Y. ; GAURON C. ; LE BACLE C. ; MEYER J.P. ; RADAUCEANU A. ; SAILLENFAIT A.M. ; SOUDRY C. ; BIJAOUI A. ; HEITZ C. ; PAYAN D. ; et coll.  Grossesse et travail. Quels sont les risques pour l'enfant à naître ?  Avis d'experts.  EDP Sciences (17 avenue du Hoggar, Parc d'activités de Courtaboeuf, BP 112, 91944 Les Ulis Cedex A), 2010, 561 p., ill., bibliogr.

Chaque année, près de 530 000 enfants naissent de mères ayant eu une activité professionnelle durant leur grossesse et la majorité d’entre eux sont en bonne santé. Cependant, malgré toutes les mesures prises, un certain nombre de grossesses présente des complications pouvant avoir des répercussions sur l’enfant : avortement, mort fœtale, naissance prématurée, retard de croissance intra-utérin, malformations congénitales, retard de développement psychomoteur. La part de responsabilité des expositions professionnelles sur ces issues défavorables suscite des interrogations fréquentes. Ce nouvel avis d’experts propose une mise au point sur les connaissances actuelles de l’impact potentiel des expositions professionnelles sur le déroulement de la grossesse, et plus particulièrement sur les effets pour l’enfant à naître. De nombreux risques sont ainsi abordés : chimiques, biologiques, rayonnements ionisants, ondes électromagnétiques, travail physique, bruit, stress, horaires irréguliers ou de nuit. L’ouvrage détaille également la réglementation en la matière, ainsi que les résultats des études épidémiologiques consacrées à diverses professions. Enfin, des recommandations sont émises avec pour objectif l’amélioration de la prise en charge de ces risques en milieu professionnel.

 

TESTUD F. ; ABADIA-BENOIST G. Risques professionnels chez la femme enceinte. Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-660-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2010, 11 p., ill, bibliogr.

Plus de 80 % des françaises en âge de procréer exercent une activité professionnelle : le retentissement de l'exposition maternelle (chimique, microbiologique et/ou physique) sur le produit de conception est de ce fait une préoccupation forte des salariées et du corps médical qui les suit. De très nombreuses études épidémiologiques ont été conduites pour mettre en évidence l'impact des nuisances du travail sur le déroulement et l'issue de la grossesse. Concernant le risque chimique, les expositions identifiées comme réellement à risque chez la femme enceinte sont les solvants organiques, certains métaux lourds, les antimitotiques, les anesthésiques gazeux et quelques pesticides, maintenant interdits. Une synthèse des études disponibles sur ces substances est présentée. Pour ce qui est du risque biologique, plusieurs micro-organismes peuvent interférer avec le déroulement de la grossesse, qu'ils entraînent des malformations de l'enfant (virus de la rubéole, toxoplasme, cytomégalovirus, etc), une issue défavorable de la grossesse (Listeria , Coxiella, etc) ou les deux. Les principales professions concernées sont les professions de santé, de l'enfance ou en contact avec des animaux. Dans le domaine des risques physiques, les rayonnements ionisants sont identifiés depuis longtemps comme responsables d'embryopathie ; les mesures de limitation et d'optimisation de la dose protègent la femme enceinte. Pour les rayonnements non ionisants, les données actuellement disponibles sont rassurantes mais les recherches doivent être poursuivies. Enfin, concernant les nuisances liées aux ambiances, à la charge ou à l'organisation du travail, c'est surtout leur cumul qui peut augmenter le risque de prématurité et éventuellement d'hypotrophie fœtale. Les salariées doivent être incitées à déclarer précocement leur grossesse, ou mieux leur projet de grossesse, au médecin du travail. Une caractérisation du risque fondée sur l'identification des dangers et l'évaluation quantifiée, métrologique et/ou biométrologique, de l'exposition est le plus souvent réalisable. Le praticien peut se faire aider par des organismes ressources, disposant des moyens documentaires et du savoir-faire nécessaires ; le médecin du travail juge alors de l'opportunité d'un maintien au poste, d'un aménagement ou d'une éviction. Un suivi systématique de l'issue des grossesses exposées en milieu de travail devrait être mis en place.

 

SOUDRY C. Salariées en état de grossesse. Hygiène, sécurité, conditions de travail et surveillance médicale. 5e édition mise à jour novembre 2008. Aide-mémoire juridique 14. TJ 14.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2008, 15 p.

Cet aide-mémoire fournit les principales données légales et réglementaires d'hygiène et de sécurité ayant pour but de protéger les salariés en état de grossesse. Une liste des principaux textes complètent ce document. Au sommaire : 1. Hygiène et sécurité, emplois interdits ou réglementés (risques biologiques, risques chimiques, risques physiques). 2. Conditions de travail (rôle du CHSCT, charge physique, horaires de travail, confort du poste de travail, adaptation du travail, affectations temporaires et transformations de postes). 3. Surveillance médicale.

 

MENGEOT M.A. ; VOGEL L. Produire et reproduire. Quand le travail menace les générations futures. Institut syndical européen pour la recherche, la formation et la santé et sécurité, Département santé-sécurité (ETUI-REHS, 5 bd du Roi Albert II, 1210 Bruxelles, Belgique), 2008, 84 p., ill., bibliogr.

Cette publication a pour objectif de contribuer à une meilleure prise de conscience des risques reproductifs au travail. Ceux-ci constituent un ensemble vaste et complexe. Ils sont diversifiés en ce qui concerne leur nature : produits chimiques, rayonnements ionisants, vibrations, chaleur, agents biologiques, stress, etc. Ils sont également diversifiés quant à leurs effets : infertilité masculine ou féminine, fausses couches, malformations congénitales, atteintes à la santé au cours du développement des enfants, etc. Ces risques sont très largement ignorés. Il n'existe vraisemblablement aucun autre domaine de la santé au travail dans lequel les informations disponibles soient si fragmentaires et insuffisantes. La brochure passe en revue les connaissances disponibles avec la volonté de les présenter de manière concise pour un large public. Elle est consacrée principalement aux agents chimiques bien que d'autres risques reproductifs soient également abordés de façon plus concise. Au sommaire : reproduction et risques reproductifs ; anciens et nouveaux poisons dans le milieu de travail (plomb, mercure, disulfure de carbone, alcool, éthers de glycol, nicotine, arsenic, lithium, monoxyde de carbone, chlordécone, dibromochloropropane, chloroprène, dibromure d'éthylène, chlorure de vinyle, oxyde d'éthylène, cadmium, phtalates, nanoparticules, bore, acrylamide, 1-bromopropane, etc.) ; la législation communautaire, l'écartement l'emporte sur l'élimination du risque ; pour une meilleure prévention des risques reproductifs au travail.

 

CHARBOTEL B. ; NORMAND J.C. ; BERGERET A. Cancers professionnels. Généralités. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-532-A-05.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2007, 8  p., ill., bibliogr.

Si les premiers cancers d'origine professionnelle ont pu être décrits dès l'Antiquité, il est classique de considérer que c'est le chirurgien anglais Sir Percival Pott qui a décrit le premier cancer professionnel, le cancer du scrotum survenant chez des hommes ayant été ramoneurs dans leur enfance. Doll et Peto estimaient, en 1981, à 4 % la fraction totale des cancers attribuables à une origine professionnelle ; il existe cependant des disparités en fonction du site de cancer considéré. Les deux principales classifications des substances cancérogènes sont celle de l'Union européenne, qui a une portée essentiellement réglementaire, et celle du Centre international de recherche sur le cancer, ayant une portée plus scientifique. Actuellement environ 13 % de la population active française serait exposée professionnellement à des agents cancérogènes. Les trois expositions les plus fréquentes sont les gaz d'échappement diesel, les huiles minérales, et les poussières de bois. L'évaluation des risques en milieu professionnel et leur prévention sont de la responsabilité de l'employeur. Elles reposent sur l'évaluation du risque avec repérage et hiérarchisation. Lorsqu'elle est possible, la suppression du risque doit être mise en oeuvre, l'alternative étant les mesures de protection. En France, certains cancers peuvent être reconnus et indemnisés au titre des maladies professionnelles. Le nombre de cancers indemnisés a fortement progressé au cours de la dernière décennie pour atteindre près de 2 000 cas en 2004. Cependant, l'origine professionnelle de certains cancers reste encore mal diagnostiquée, entraînant une sous-déclaration de ces cancers.

 

MASSARDIER-PILONCHERY A. ; CHARBOTEL B. ; NORMAND J.C. ; BERGERET A.  Cancers professionnels.  Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-532-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2013, 12 p., ill., bibliogr

Face à la hausse de l'incidence des cancers, les actions en matière de prévention reposent notamment sur les connaissances des éventuelles étiologies. En France, en 2003, d'après l'enquête Surveillance médicale des risques professionnels (SUMER) recensant les expositions professionnelles, environ 13 % de la population active étaient potentiellement exposés à des cancérogènes, toutes fréquences et tous niveaux d'exposition confondus. La fraction globale de l'origine professionnelle des cancers se situe actuellement autour de 5 % de l'ensemble des cancers selon les études. De nombreux sites de cancers peuvent être concernés par des facteurs de risque professionnels avec des niveaux de preuves variables. Du mésothéliome lié à une exposition à l'amiante à la leucémie induite par le benzène, les agents concernés sont divers : substances chimiques, mais aussi agents physiques, biologiques ou encore procédés industriels. Les patients atteints de certains cancers peuvent prétendre à une reconnaissance, voire une indemnisation en maladie professionnelle. Pour que l'origine professionnelle puisse être recherchée, il est important de savoir quelles activités et expositions professionnelles sont possiblement à risque. L'objectif de cet article est de présenter les différents sites de cancers pour lesquels un lien avec des expositions professionnelles est probable ou avéré. Une recherche bibliographique a été effectuée de façon systématique pour tous les sites de cancers. La classification du Centre international de recherche sur le cancer est précisée et l'existence éventuelle d'un tableau de maladies professionnelles.

 

Cancer et environnement.  Expertise collective.  Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET,  253 avenue Général Leclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex) ; Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, 101 rue Tolbiac, 75654 Paris Cedex 13), 2008, 889 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage présente les travaux de deux groupes d'experts réunis par l'Inserm dans le cadre de la procédure d'expertise collective, pour répondre à la demande de l'Afsset concernant l'impact de l'environnement sur certains cancers (les cancers du poumon, les mésothéliomes, les hémopathies malignes, les tumeurs cérébrales, les cancers du sein, de l'ovaire, du testicule, de la prostate et de la thyroïde) dont l'incidence a augmenté au cours des vingt dernières années. Ce travail s'appuie sur les données scientifiques disponibles en date du premier semestre 2007. Près de 1 800 articles ont constitué la base documentaire de cette expertise. Les deux groupes d'experts ont réalisé une analyse critique de la littérature portant sur les liens entre les neuf cancers et des facteurs environnementaux qu'il s'agisse de cancérogènes avérés, probables, possibles ou suspectés pour chaque localisation. Le niveau d'exposition aux facteurs environnementaux qui ne sont pas des cancérogènes avérés pour les localisations considérées est souvent mal connu, ce qui rend impossible l'estimation du nombre de cas de cancers qui pourraient être attribuables à ces facteurs. L'expertise propose une vue d'ensemble de l'influence avérée ou présumée d'une série de facteurs environnementaux ayant fait l'objet d'études publiées pour les neuf localisations. Elle indique les meilleures sources d'informations concernant les expositions et leurs tendances évolutives au cours des dernières décennies. Le rapport est structuré en douze parties : neuf pour chaque localisation cancéreuse étudiée et trois parties transversales portant sur les mécanismes de toxicité, les expositions aux facteurs environnementaux, les questions posées par l'évaluation quantitative des risques aux faibles doses. Chacune des parties se termine par la présentation des principaux constats et propositions.

 

Monographies du CIRC (IARC) sur l’évaluation des risques de cancérogénicité pour l’homme.

Les Monographies du CIRC identifient les facteurs environnementaux susceptibles d’accroître le risque de cancer chez l’homme (produits chimiques, mélanges complexes, expositions professionnelles, agents physiques et biologiques, et facteurs comportementaux). Les organismes de santé publique utilisent ensuite ces informations comme support scientifique dans leurs actions visant à prévenir l’exposition à ces cancérogènes potentiels. Des groupes de travail interdisciplinaires composés d’experts scientifiques internationaux examinent les études publiées et évaluent le degré de risque de cancérogénicité présenté par un agent. Les principes, procédures et critères scientifiques qui guident l’évaluation sont décrits dans le Préambule aux Monographies du CIRC. Depuis 1971, plus de 900 agents ont été évalués parmi lesquels plus que 400 ont été classés comme étant cancérogènes ou potentiellement cancérogènes pour l’homme. http://monographs.iarc.fr/

 

PAIRON J.C. ; BROCHARD P. ; LE BOURGEOIS J.P. ; RUFFIE P. Les cancers professionnels. Tome 1. Editions Margaux Orange, 2000, 688 p., ill., bibliogr.

Le cancer est un problème de santé publique majeur : 240 000 nouveaux cancers, 140 000 décès pour cette maladie chaque année en France, la première cause de mortalité chez l'homme. Les facteurs professionnels sont souvent méconnus des médecins et des patients, alors que certains sites (poumon, plèvre, voies aérodigestives supérieures, notamment) sont particulièrement concernés. La survenue retardée de ces cancers par rapport à l'exposition rend probablement compte de la difficulté de leur repérage dans le contexte de maladies multifactorielles. Le premier volume de cet ouvrage vise à faire le point des connaissances sur les mécanismes d'action d'agents cancérogènes professionnels typiques, et les moyens de leur identification et de leur prévention. Une approche par site de cancer permet de connaître les différents facteurs professionnels cancérogènes avérés ou suspectés, et les circonstances d'exposition.

 

PAIRON J.C. ; BROCHARD P. ; LE BOURGEOIS J.P. ; RUFFIE P. Les cancers professionnels. Tome 2. Aspects spécifiques selon les groupes professionnels. Editions Margaux Orange, 2001, 580 p., ill., bibliogr.

Le cancer est un problème de santé publique majeur : 240 000 nouveaux cancers, 140 000 décès pour cette maladie chaque année en France, la première cause de mortalité chez l'homme. Les facteurs professionnels sont souvent méconnus des médecins et des patients, alors que certains sites (poumon, plèvre, voies aérodigestives supérieures, notamment) sont particulièrement concernés. La survenue retardée de ces cancers par rapport à l'exposition rend probablement compte de la difficulté de leur repérage dans le contexte de maladies multifactorielles. Le premier volume de cet ouvrage a permis de faire le point des connaissances sur les mécanismes d'action d'agents cancérogènes professionnels typiques, et les moyens de leur identification et de leur prévention. Une approche par site de cancer permet de connaître les différents facteurs professionnels cancérogènes avérés ou suspectés, et les circonstances d'exposition. De façon complémentaire, ce second volume aborde la plupart des différents secteurs d'activité dans lesquels un excès de cancers d'origine professionnelle est connu ou suspecté. Pour chaque secteur, les nuisances cancérogènes font l'objet d'un inventaire, les résultats des principales études épidémiologiques sont présentés, ainsi que les aspects spécifiques de la prévention. Ces éléments doivent permettre aux acteurs en santé au travail d'organiser de façon optimale leur stratégie de prévention. Au sommaire : milieu agricole, mines de charbon, d'uranium, et autres mines, production et distribution d'électricité, industrie pétrochimique, industrie métallurgique (métaux ferreux et non ferreux), industrie chimique, industrie phytosanitaire, industrie du verre, industrie céramique, industrie de production des fibres minérales artificielles, industrie des matières plastiques, industrie du caoutchouc, industrie du cuir et du tannage, industrie papetière, industrie du bois, industrie textile, industrie alimentaire, imprimerie, métiers du bâtiment, travail des métaux, personnels navigants, construction et transport ferroviaires, métiers liés à la mer, construction et réparation automobiles, activité de coiffure, personnels de santé, nettoyage à sec, laboratoires de recherche, incinération des ordures ménagères, chauffeurs et conducteurs d'engins, fiches pratiques par site de cancer.

 

PAIRON J.C. ; ANDUJAR P. ; MATRAT M. ; AMEILLE J. Cancers respiratoires professionnels. Revue des maladies respiratoires , vol. 25, n° 5, février 2008, pp. 193-207, ill., bibliogr.

Les cancers bronchopulmonaires et le mésothéliome pleural sont les cancers professionnels les plus fréquents. Des estimations épidémiologiques récentes font état d'une fraction attribuable aux facteurs professionnels comprise entre 13 et 29 % pour le cancer bronchopulmonaire et de l'ordre de 85 % pour le mésothéliome pleural, chez l'homme. Les expositions antérieures à l'amiante sont les plus fréquentes des expositions professionnelles à l'origine de ces cancers. Le mésothéliome oriente d'emblée le clinicien vers la recherche d'une exposition passée à l'amiante. En revanche, la recherche d'une exposition professionnelle qui devrait être systématique devant tout cas de cancer bronchopulmonaire, est souvent plus difficile, du fait des nombreuses étiologies identifiées et de l'absence de signes d'orientation permettant de distinguer un cancer bronchopulmonaire d'origine professionnelle d'un cancer induit par le tabac. Il est de ce fait essentiel de repérer les situations d'exposition afin, d'une part, de mettre en oeuvre des programmes de prévention permettant de supprimer les expositions en milieu de travail, éventuellement persistantes et, d'autre part, d'identifier les cas susceptibles d'ouvrir droit à une reconnaissance en maladie professionnelle et/ou à une prise en charge dans le cadre du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante.

 

PAIRON J.C. ; CLAVIERE C. de Principaux cancérogènes et épidémiologie des cancers professionnels. Revue du praticien , vol. 54, n° 15, 15 octobre 2004, pp. 1640-1648, ill., bibliogr.

L'incidence des cancers professionnels en France serait de 3 000 à plus de 7 000 cas chez l'homme, avec une majorité de cancers respiratoires, estimation encore largement supérieure au nombre des cas de cancers bénéficiant chaque année d'une reconnaissance en maladie professionnelle, malgré leur triplement entre 1996 et 2001. Evaluation du danger cancérogène : classification du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC ou IARC en anglais) ; classement de l'Union européenne. Fréquence des cancers professionnels : estimation des fractions de cancers attribuables à des expositions professionnelles chez les hommes en France, nombre de cas de cancers reconnus en maladie professionnelle dans le cadre des tableaux du régime général de la Sécurité sociale. Causes professionnelles les plus fréquentes : étiologies professionnelles des cancers pulmonaires, ORL, des hémopathies, des cancers urologiques, des cancers cutanés, autres cancers.

 

Atlas de dermatologie professionnelle

Cet atlas iconographique a pour objectif de contribuer à une meilleure prévention de dermatoses professionnelles en permettant de fiabiliser et d’uniformiser les diagnostics. En effet il apporte une aide pour les diagnostics positif, différentiel et étiologique.

 http://www.atlasdedermatologieprofessionnelle.com/index.php/Accueil

 

LACHAPELLE J.M. ; FRIMAT P. ; TENNSTEDT D. ; DUCOMBS G. ; et coll. Dermatologie professionnelle et de l'environnement. Masson, 1992, 372 p., ill., bibliogr.

Cet ouvrage, destiné aux dermatologistes et aux médecins du travail, a pour but de passer en revue les principales dermatoses professionnelles d'origine physique ou chimique, ainsi que celles provoquées par des agents vivants : virus, bactéries, champignons, parasites. De nombreuses affections liées aux loisirs et aux sports sont également décrites. Les diverses facettes des dermatoses professionnelles sont abordées in extenso : étiologie, pathogénie, symptomatologie, diagnostic positif, diagnostic différentiel, pronostic, traitement, prévention, législation. Le domaine strict des dermatoses professionnelles étant dépassé, des problèmes généraux d'environnement sont souvent abordés. Des chapitres particuliers sont également consacrés à la prévention collective et individuelle, aux législations et aux perspectives européennes, à l'expertise en dermatologie. Divisé en 16 chapitres, ce précis comporte également quatre annexes techniques consacrées aux allergènes de contact, à la méthodologie des tests et aux tableaux des maladies professionnelles indemnisables.

 

CREPY M.N. ; NOSBAUM A. ; BENSEFA-COLAS L.  Dermatoses professionnelles.  Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-533-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2013, 23 p., ill., bibliogr.

Les dermatoses professionnelles sont la deuxième cause de maladies professionnelles dans de nombreux pays. Devant une éruption cutanée, surtout si elle siège aux mains, il faut rechercher un lien entre la dermatose et l'activité professionnelle en précisant la profession du patient, les produits manipulés et la rythmicité de l'éruption par rapport au travail. Les dermatoses professionnelles les plus fréquentes sont les dermatites de contact, surtout les dermatites de contact d'irritation et les dermatites de contact allergiques, plus rarement les urticaires de contact et les dermatites de contact aux protéines. Les causes de dermatites de contact professionnelles sont très souvent multifactorielles, associant facteurs environnementaux professionnels et parfois non professionnels (irritants chimiques, physiques, allergènes) et des facteurs endogènes (principalement la dermatite atopique). Le diagnostic d'une dermatite professionnelle doit être le plus précoce possible. Il nécessite un bilan allergologique en milieu spécialisé conduit à l'aide des compositions des produits professionnels obtenues auprès des médecins du travail (compositions qui permettent d'orienter le choix des batteries de tests et les dilutions des produits professionnels). Il permet de traiter plus rapidement le patient, d'améliorer son pronostic médical et de favoriser le maintien au poste de travail. Les deux facteurs essentiels à la prévention médicale sont la réduction maximale du contact cutané avec les irritants et l'éviction complète du contact cutané avec les allergènes auxquels le patient est sensibilisé. Les autres dermatoses professionnelles sont aussi abordées. Dans bon nombre de cas, une déclaration en vue d'une reconnaissance en maladie professionnelle peut être conseillée au patient souffrant d'une dermatose liée au travail. L'avis du médecin du travail ou d'un service de pathologie professionnelle est le plus souvent utile afin de caractériser la dermatose, son étiologie et d'aider le patient dans ses démarches.

 

GERAUT C. ; TRIPODI D. Réparation et prévention des dermatoses professionnelles. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-533-B-10. Editions scientifiques et médicales Elsevier (23 rue Linois, 75724 Paris Cedex 15), 2006, 10 p., ill., bibliogr.

Les dermatoses professionnelles ont souvent de graves conséquences sur l'emploi des personnes qui en sont atteintes, ce qui rend essentiel leur prévention et leur réparation médico-légale en cas d'échec des mesures préventives. Les ordonnances de prévention en matière de dermatose professionnelle sont d'autant plus efficaces qu'elles reposent sur des mesures collectives, parfois radicales (suppression d'un composant ou produit allergisant ou caustique), mais aussi lorsqu'on peut mettre en oeuvre tout un ensemble de mesures d'hygiène individuelle très précises et adaptées à chaque tâche, en restant pragmatique, avec validation par les utilisateurs eux-mêmes, sans lesquels la prévention reste lettre morte. La prise en charge médico-légale est complexe, du fait du grand nombre de modalités de réparation et de tableaux de maladies professionnelles qui sont schématisés dans cet article.

 

CREPY M.N.  Dermatite de contact d'origine professionnelle : conduite à tenir. Allergologie-dermatologie professionnelle TA 93. Références en santé au travail, n° 133, 1er trimestre 2013, pp. 109-122, ill., bibliogr.

Les dermatites de contact (dermatites de contact d’irritation, dermatites de contact allergiques et dermatites de contact aux protéines) sont les dermatoses professionnelles les plus fréquentes, le plus souvent localisées aux mains. La coiffure, la métallurgie, le secteur de la santé, l’agroalimentaire, la construction, le nettoyage et la peinture comptent parmi les secteurs professionnels les plus concernés. Les irritants professionnels incriminés dépendent des secteurs d’activité : travail en milieu humide, détergents et désinfectants, produits de nettoyage des mains, huiles de coupe, solvants, etc. Divers allergènes professionnels sont impliqués en fonction de l’activité : métaux (chrome, nickel, cobalt), cosmétiques et parfums, plastiques (résines époxy, acryliques), biocides, additifs de vulcanisation du caoutchouc, plantes. Le diagnostic repose sur l’examen clinique, l’anamnèse et le bilan allergologique. L’aspect clinique de la dermatite de contact d’irritation est très souvent impossible à différencier de la dermatite de contact allergique. Les causes de dermatites de contact professionnelles sont très souvent mutilfactorielles, associant facteurs environnementaux professionnels et parfois non professionnels (irritants chimiques, physiques, allergènes) et des facteurs endogènes (dermatite atopique principalement). Les critères diagnostiques des dermatites de contact professionnelles sont : pour la dermatite de contact d’irritation l’exposition professionnelle à des irritants, la guérison complète pendant les congés, l’absence d’allergie de contact aux produits manipulés ; pour la dermatite de contact allergique, l’exposition professionnelle à des allergènes, la confirmation de la sensibilisation par tests épicutanés ; pour la dermatite de contact aux protéines, les symptômes immédiats lors de l’exposition professionnelle à des produits sensibilisants, avec prick-tests positifs correspondants. Pour un certain nombre d’agents irritants ou sensibilisants, les dermatites irritatives ou allergiques peuvent être prises en charge au titre des maladies professionnelles. Les deux mesures essentielles de prévention sont la réduction maximale du contact cutané avec les irritants et l’éviction complète du contact cutané avec les allergènes auxquels le salarié est sensibilisé.

 

BESSOT J.C. ; PAULI G. ; VANDENPLAS O. L'asthme professionnel. Editions Margaux Orange, 2012, 631 p., ill., bibliogr.

L’asthme professionnel est la plus fréquente des maladies respiratoires professionnelles. Elle représente entre 33 et 45 % des étiologies selon des publications récentes. Les agents responsables ne cessent de se diversifier en nature et d’augmenter en nombre. Cet ouvrage, comprenant 47 chapitres, soit 9 de plus que la précédente édition de 1999, rassemble l’essentiel des connaissances récentes et aborde successivement : les données épidémiologiques ; les méthodes d’investigation ; les aspects spécifiques selon les agents étiologiques et les professions ; les syndromes apparentés ; l’évolution ainsi que la prévention et la réparation. Pneumologues, allergologues, médecins du travail, ORL et spécialistes de la prévention et de l’environnement trouveront dans cet ouvrage un instrument pratique recensant aussi bien les nombreuses étiologies des rhinites et des asthmes professionnels que les méthodes d’investigations qui leur sont propres, intégrées dans une démarche diagnostique adaptée. Le texte de ce livre a été complété par de nombreux tableaux, des figures, une bibliographie et un index informatif. Comparé à la première édition, cet ouvrage s’est étendu à davantage d’auteurs utilisant la langue française, venus d’Europe, du Canada et de pays africains francophones. Il demeure le seul ouvrage de langue française sur l’asthme professionnel et rassemble un nombre important de spécialistes reconnus dans ce domaine.

Documents spécifiques en lien avec le tableau et disponibles à l'INRS

 
BOUST C. ; MARDIROSSIAN A.  Les hydrocarbures halogénés (chlorés, fluorés, bromés). 2e édition. Fiche solvants ED 4223.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2011, 8 p., ill., bibliogr.

Cette fiche fait partie d'une série fournissant par famille de solvants, un condensé des connaissances utiles. Chaque fiche présente les principales utilisations, les principaux risques, les possibilités de substitution, les mesures de prévention ainsi que des éléments de bibliographie. Les hydrocarbures halogénés sont utilisés comme solvants mais aussi comme intermédiaires de synthèse, anesthésiques, retardateurs de flamme, fluides frigorifiques, fluides propulseurs des générateurs d'aérosols, etc. Les effets communs incluent une irritation principalement de la peau et des muqueuses en cas d'exposition unique ou répétée, des troubles neurologiques aigus en cas d'exposition à des concentrations élevées, et surtout une atteinte neurologique plus progressive en relation avec des expositions répétées. Cette encéphalopathie se traduit notamment par des troubles de la mémoire et du comportement d'aggravation progressive tant que l'exposition persiste. Les effets spécifiques peuvent être très différents selon la substance. Toutefois, la plupart peuvent provoquer des troubles d'excitabilité cardiaque ; de nombreux dérivés chlorés et bromés entraînent des atteintes hépatiques ou rénales. Des solvants comme le tétrachlorure de carbone, le trichloroéthylène et de façon moins certaine le chloroforme, sont susceptibles d'induire des cancers. Le dichlorométhane peut être à l'origine d'intoxications au monoxyde de carbone par sa transformation dans l'organisme.

 

BERTRAND N. ; CLERC F.  Panorama des expositions professionnelles à des composés organiques volatils entre 2003 et 2010.  Note documentaire ND 2349. Hygiène et sécurité du travail, n° 225, 4e trimestre 2011, pp. 31-44, ill., bibliogr.

Cet article présente les données d'exposition, issues de la base COLCHIC, aux composés organiques volatils (COV) les plus fréquemment mesurés entre 2003 et 2010 et faisant l'objet d'une valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP). Les 9 agents cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR) avérés ou suspectés selon la classification européenne ou le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) les plus couramment mesurés sont tout d'abord identifiés : le toluène, le styrène, le formaldéhyde, l'éthylbenzène, le dichlorométhane, le n-hexane, le tétrachloroéthylène, le trichloroéthylène et le benzène. Dans un second temps, 10 autres COV faisant l'objet d'une VLEP sans être classés CMR sont identifiés selon un découpage des données par scénarios d'exposition, afin de mettre en exergue les spécificités de différents contextes professionnels français (secteur d'activité, métier ou tâche). Dans les deux cas, les indicateurs de l'exposition présentés sont les descripteurs statistiques courants, complétés par l'indice d'exposition et la tendance au fil des huit années d'étude (2003-2010).

 

BOUST C. ; BRETON C. ; POIROT P. ; LEFEVRE J. ; PAGEREY F.  L'activité de nettoyage à sec.  Edition INRS ED 6025.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2008, 20 p., ill., bibliogr.

L'activité de nettoyage à sec, couramment appelée pressing, peut générer, outre des risques physiques, des risques chimiques pour les salariés. Ce guide prête ainsi une attention particulière à l'exposition aux produits chimiques dangereux puisque le nettoyage à sec utilise majoritairement un solvant chloré appelé perchloroéthylène. Cette brochure est un outil pour mener à bien une évaluation des risques et présente les moyens de prévention à mettre en oeuvre et les nouvelles technologies de substitution.

 

POIROT P. ; LECLER M.T. ; GALLAND B. ; HUBERT-PELLE G. ; NICOT T. ; GROSJEAN J.  Profils d'exposition au perchloroéthylène dans le secteur du nettoyage à sec. Note documentaire ND 2280-209-07. Hygiène et sécurité du travail. Cahiers de notes documentaires , n° 209, 4e trimestre 2007, pp. 43-58, ill., bibliogr.

Confrontés à des exigences réglementaires environnementales, les professionnels du nettoyage à sec ont remplacé les machines à circuit ouvert par des machines à circuit fermé entraînant une baisse de l'exposition professionnelle au perchloroéthylène (PERC). Cet article fait le point sur les concentrations auxquelles sont exposés les opérateurs de pressings industriels et commerciaux. L'exposition moyenne est comprise entre 25 et 60 ppm dans les pressings industriels, et d'environ 10 ppm dans les pressings commerciaux. Conjointement, l'utilisation d'instruments à lecture directe de type détecteur à photo-ionisation (PID) portable par les salariés a permis de déterminer leurs profils d'exposition et de mettre en évidence de nombreux pics pouvant atteindre 1 000 ppm, notamment lors des ouvertures de hublots des machines et lors d'opérations particulières sur les machines. Globalement, 80 % des profils d'exposition présentent au moins un pic égal ou supérieur à 100 ppm pendant une minute ou plus avec une nette prédominance dans les pressings industriels. L'étude des procédés et le recensement des sources polluantes ainsi que l'utilisation du système CAPTIV ont permis de mieux comprendre l'exposition de la profession pour appréhender les mesures de prévention.

 

LAFON D.  Risques pour une femme enceinte travaillant dans un pressing.  Assistance QR 4. Documents pour le médecin du travail , n° 110, 2e trimestre 2007, p. 237, bibliogr.

Réponse de l'INRS à la question d’un médecin du travail qui voudrait avoir un conseil sur la conduite à tenir vis-à-vis de femmes enceintes dans un pressing. Ce pressing a fait l'objet d'une évaluation des risques assez complète avec des mesures d'exposition au perchloroéthylène montrant des valeurs de concentrations atmosphériques proches de la VME (valeur moyenne d'exposition) lors d'une opération de distillation, opération polluante qui n'a lieu qu'environ tous les deux mois.

 

FALCY M. ; TRIOLET J. ; PETIT J.M.  Solvants de dégraissage. Critères de choix et mesures de prévention.  Fiche pratique de sécurité ED 95.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2001, 4 p., ill., bibliogr.

Cette fiche pratique de sécurité définit d'abord les performances techniques auxquelles doivent répondre les produits de dégraissage, puis décrit les dangers d'inflammabilité et les effets sur la santé qu'ils sont susceptibles de présenter. Enfin, elle vise à guider l'utilisateur dans le choix du produit et de la technique de mise en oeuvre appropriés à l'opération spécifique de nettoyage à entreprendre. Elle traite des aspects suivants : critères de performances techniques (performance de dégraissage (méthodes normalisées de laboratoire, méthodes "maison"), temps de séchage, compatibilité avec les matériaux (métaux, matières plastiques et élastomères), emploi sur matériel électrique, confort de l'utilisation, résidus, recyclage et traitement) ; inflammabilité ; explosivité ; risques pour la santé ; mesures de prévention ; recommandations (stockage, manipulation). Cette fiche ne traite pas des risques pour l'environnement.

 

Dégraissage des métaux. Choix des techniques et des produits.  Fiche pratique de sécurité ED 48, 2001, 4 p., ill., bibliogr.

Les solvants halogénés tels que le 1,1,1-trichloroéthane (T-111) et le 1,1,2-trichloro-1,2,2-trifluoroéthane (CFC-113) sont utilisés pour le nettoyage des pièces industrielles. La réduction de leur fabrication puis l'arrêt total de production de ces produits imposent aux industriels de rechercher de nouvelles solutions. Cette fiche fait le point sur les techniques et produits actuels utilisés pour le dégraissage, indique la réglementation à observer pour la protection de l'environnement (couche d'ozone), présente l'évolution des produits et des machines et précise la démarche à suivre avant toute opération de dégraissage effectuée en machine ou manuellement. 

 

BONNARD N. ; BRONDEAU M.T. ; JARGOT D. ; LAFON D. ; SCHNEIDER O. ; SERRE P.  Trichloroéthylène.  Fiche toxicologique FT 22.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2011, 12 p., ill., bibliogr.

Fiche présentant l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au trichloroéthylène (synonymes : trichloroéthène ou trichlorure d'éthylène) avec un rappel de la réglementation française en vigueur ainsi que des recommandations techniques et médicales. Principalement utilisé pour le dégraissage des métaux ou comme intermédiaire de synthèse, ce produit est étiqueté toxique. Les données disponibles concernant le métabolisme du trichloroéthylène, les données de toxicité expérimentale ainsi que les effets sur l'homme sont détaillés dans cette fiche. Chez l'homme, l'intoxication aiguë par ingestion ou par inhalation a des effets digestifs, neurologiques, cardiaques et respiratoires. Il s'agit d'un irritant de la peau et des yeux.

 

1,1,1-Trichloroéthane.  Fiche toxicologique FT 26.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2007, 6 p., ill., bibliogr.

Cette fiche présente l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au 1,1,1-trichloroéthane (ou méthylchloroforme) : utilisation, propriétés physico-chimiques, valeurs limites d'exposition, méthodes de détection dans l'air, risque incendie, pathologie-toxicologie (expérimentale et chez l'homme), rappel de la réglementation en vigueur (hygiène et sécurité du travail, protection de l'environnement, transport) et recommandations techniques et médicales. Le 1,1,1-trichloroéthane a été largement utilisé, notamment pour le dégraissage des métaux, le nettoyage dans diverses industries ou la formulation de colle. Compte tenu des décisions prises pour protéger la couche d'ozone, la production et l'importation du 1,1,1-trichloroéthane dans l'Union européenne ne sont plus autorisées depuis le 1er janvier 1996.

 

BONNARD N. ; BRONDEAU M.T. ; FALCY M. ; PROTOIS J.C. ; SCHNEIDER O. ; SERRE P.  Tétrachloroéthylène. Fiche toxicologique FT 29.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2004, 7 p., ill., bibliogr.

Fiche présentant l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au tétrachloroéthylène (synonymes : perchloroéthylène, tétrachloroéthène), avec un rappel de la réglementation française en vigueur, des valeurs limites d'exposition ainsi que des recommandations techniques et médicales. Il est utilisé notamment dans le nettoyage à sec des vêtements, le dégraissage des pièces métalliques, le finissage des textiles, l'extraction des huiles. Les données de toxicité expérimentale sont détaillées. Chez l'homme, les intoxications aiguës se manifestent essentiellement par une dépression du système nerveux central de type anesthésique et un effet narcotique. Des brûlures cutanées et oculaires graves peuvent être observées. En exposition chronique, le tétrachloroéthylène partage avec les autres solvants le risque de dermatose orthoergique et d'irritation occulaire. Il peut être à l'origine du syndrome psycho-organique. Une augmentation significative de cancers a été observée chez les sujets exposés au tétrachloroéthylène. Il n'y a pas d'excès de malformations chez des femmes ayant été exposées au tétrachloroéthylène durant leur grossesse mais quelques études montrent un risque de fausse-couche.

 

BONNARD N. ; BRONDEAU M.T. ; FALCY M. ; JARGOT D. ; SCHNEIDER O. Dichlorométhane.  Fiche toxicologique FT 34.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2010, 10 p., ill., bibliogr.

Fiche présentant l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au dichlorométhane (synonyme : chlorure de méthylène) avec un rappel de la réglementation française en vigueur, notamment la valeur limite de moyenne d'exposition (VME) indicative fixée à 50 ppm (180 mg/m3), ainsi que des recommandations techniques et médicales. Il est tilisé comme solvant pour diverses applications. Le métabolisme du dichlorométhane ainsi que des données de toxicité expérimentales et les risques pour l'homme sont détaillés. Le dichlorométhane est absorbé par voie respiratoire, orale et cutanée. Une partie du produit ayant pénétré dans l'organisme est éliminée sous forme inchangée par le poumon. Le reste subit un métabolisme qui conduit à deux produits terminaux : l'oxyde de carbone et le dioxyde de carbone. Le dichlorométhane est toxique essentiellement pour le système nerveux central, le foie et les poumons ; il est modérément irritant pour la peau et les yeux. En exposition prolongée, il induit une dépression du système nerveux central, et provoque également des effets sur le foie, les reins, le tractus respiratoire, ainsi qu'une augmentation du taux sanguin de carboxyhémoglobine.

 

1,2-Dichloroéthane. Fiche toxicologique FT 54. Paris, INRS, 1997, 4 p., ill., bibliogr.

Synonyme (chlorure d'éthylène), utilisation, propriétés physiques et chimiques, stockage ; méthodes de détection et de dosage dans l'air ; risques d'incendie ; pathologie-toxicologie : toxicité expérimentale, toxicocinétique et métabolisme, toxicité pour l'homme. Réglementation française en matière d'hygiène et de sécurité du travail, de protection du voisinage et de la population, et de transport. Recommandations techniques et médicales.

 

1,2-Dichloropropane. Fiche toxicologique FT 63. Paris, INRS, 1997, 4 p., ill., bibliogr.

Synonyme (chlorure de propylène), utilisation, propriétés physiques et chimiques, stockage ; méthodes de détection et de dosage dans l'air ; risques d'incendie ; pathologie-toxicologie : toxicité expérimentale, toxicocinétique, toxicité pour l'homme. Réglementation française en matière d'hygiène et de sécurité du travail, de protection du voisinage et de la population, et de transport ; utilisation en agriculture. Recommandations techniques et médicales.

 

BONNARD N.;BRONDEAU M.T.;LAFON D.;PROTOIS J.C.;SCHNEIDER O. 1,2-Dichloroéthylène. Fiche toxicologique FT 79.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2004, 5 p., ill., bibliogr.

Fiche présentant l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au dichlorure d'acétylène (1,2-dichloroéthylène), avec un rappel de la réglementation française en vigueur, des valeurs limites d'exposition professionnelle, ainsi que des recommandations techniques et médicales. Le 1,2-dichloréthylène commercial est un mélange d'isomères cis/trans. Utilisé principalement comme intermédiaire de synthèse de solvants et de composés chlorés et solvant de nombreux produits, le 1,2-dichloroéthylène est classé facilement inflammable et nocif. Les données toxicologiques chez l'homme sont très restreintes. Le 1,2-dichloroéthylène est faiblement toxique pour l'animal après exposition aigüe, il agit principalement sur le système nerveux central, le foie, les poumons. En exposition chronique, il modifie légèrement les paramètres hépatiques et hématologiques. Des effets génotoxiques ont été observés pour l'isomère cis et des effets sur la reproduction pour l'isomère trans.

 

Trichlorométhane.  Fiche toxicologique FT 82.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2006, 6 p., ill., bibliogr.

Cette fiche présente l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au trichlorométhane ou chloroforme, avec un rappel de la réglementation française en vigueur, des valeurs limites dans l'air, une synthèse des risques (incendie, toxicité) ainsi qu'une liste de recommandations techniques et médicales. Le chloroforme est utilisé pour la fabrication d'hydrocarbures chlorofluorés, l'extraction des huiles essentielles et des alcaloïdes, l'extraction des antibiotiques, hormones, nicotine, quinine, vitamines, et comme solvant et agent de purification dans l'industrie des matières plastiques. Une exposition professionnelle chronique au trichlorométhane peut se traduire par l'apparition de signes neurologiques (céphalées, vertiges, somnolence), irritatifs (peau et muqueuses) et parfois d'anomalies hépato-rénales. Le contact prolongé avec le liquide peut occasionner des dermatoses. Le chloroforme est classé catégorie 3 R 40 (Effet cancérogène suspecté - Preuves insuffisantes) par la Communauté Européenne

 

1,2-Dibromoéthane. Fiche toxicologique FT 86. Paris, INRS, 1988, 4 p., ill., bibliogr.

Synonyme (bromure d'éthylène), utilisation, propriétés physiques et chimiques, stockage ; méthodes de détection et de dosage dans l'air ; risques d'incendie ; pathologie toxicologie : toxicité expérimentale, toxicocinétique, métabolisme, toxicité pour l'homme. Réglementation française en matière d'hygiène et de sécurité du travail, de protection du voisinage et de la population, en matière de transport ; utilisation en agriculture. Recommandations techniques et médicales.

 

Bromoforme. Fiche toxicologique FT 176.  INRS (30 rue Olivier Noyer, 75680 Paris Cedex 14), 2003, 4 p., ill., bibliogr.

Fiche présentant l'essentiel des données d'hygiène et de sécurité relatives au bromoforme (synonyme : tribromométhane), avec un rappel de la réglementation française en vigueur, des valeurs limites existantes ainsi que des recommandations techniques et médicales. Utilisé principalement comme solvant, intermédiaire de synthèse, et antiseptique, le bromoforme est classé toxique et dangereux pour l'environnement.

 

QUESTEL F. Hémopathies malignes d'origine professionnelle. Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-530-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2011, 12 p., ill., bibliogr.

Les hémopathies malignes sont des pathologies rares dont l'origine professionnelle est probablement sous-estimée. Le benzène et les radiations ionisantes sont les seuls toxiques professionnels dont le potentiel leucémogène est reconnu. Ainsi, les leucémies survenant dans le cadre d'une exposition professionnelle à ces toxiques sont inscrites aux tableaux des maladies professionnelles et sont, à ce titre, indemnisables. Des incertitudes demeurent en ce qui concerne d'autres toxiques (oxyde d'éthylène, pesticides, champs électromagnétiques, agents infectieux) pour lesquels des études épidémiologiques complémentaires doivent se poursuivre. La conservation prolongée des dossiers médicaux des salariés exposés et le recours au comité régional de reconnaissance en maladie professionnelle sont nécessaires à l'amélioration des connaissances et à l'évolution de la réglementation. En matière de prévention, la surveillance médicale, la protection des salariés et le recours dès que possible à des produits de substitution moins toxiques sont évidemment indispensables.

 

LUCAS D. ; HERVE A. ; CABIOCH C. ; CAPELLMANN P. ; et coll. Evaluation de l’exposition au tétrachloréthylène et de son retentissement clinique au sein d’une population de 50 employés de pressing. Archives des maladies professionnelles et de l'environnement , vol. 72, n° 5, octobre 2011, pp. 439-448, ill., bibliogr.

Les objectifs de cette étude était d’évaluer le retentissement clinique de l’exposition chronique au perchloroéthylène dans une population de salariés de pressing, de réaliser une évaluation métrologique et biométrologique de cette exposition, de valider l’hypothèse d’une exposition respiratoire au-delà des valeurs indicatives en lien avec des pics d’exposition répétés, et de rechercher les facteurs professionnels influençant cette exposition. Après définition du protocole, les salariés des pressings de deux services de santé au travail (Brest et Quimper) ont été inclus. Il s’agissait d’une étude exposés / non exposés pour l’évaluation de la symptomatologie clinique avec appariement sur l’âge, le sexe, le tabac. L’évaluation de l’exposition professionnelle a été faite par prélèvement atmosphérique sur badge Gabie sur une journée et dosage sanguin du perchloroéthylène en fin de semaine. Le recueil des données d’activité a été réalisé lors de la semaine d’étude (avril 2009). Cinquante salariés et 95 témoins ont été inclus. Les résultats ont montré que les symptômes neurologiques étaient prépondérants chez les salariés, sans signes de somnolence (Epworth < 8 pour 84 %), et la présence d’un syndrome prénarcotique (SPN) n’a été retrouvée que pour 10 % des salariés. Aucune différence significative n’a été observée entre population exposée et non exposée sur la présence de signes cliniques, la somnolence et le SPN. La moyenne des taux atmosphériques en perchloroéthylène était de 7 ppm (0,22–33) et tous étaient inférieurs à la valeur moyenne d’exposition et la médiane au niveau sanguin de 73,6 microg/l (11,8–544) avec aucun résultat supérieur à la valeur guide française. Cinquante-six pour cent des salariés avaient une concentration sanguine en perchloroéthylène supérieure aux valeurs recommandées actuellement pour les femmes enceintes et 67 % en référence aux nouvelles valeurs de l’ANSES. Une corrélation faiblement significative entre les valeurs des taux atmosphériques et les activités de raclage des boues et changement de filtres était notée. En conclusion, des axes d’amélioration de la prévention collective et individuelle sur les opérations exposantes (raclage de boues, nettoyage de filtre, test au perchloroéthylène) ressortent de l’analyse. La répétition des pics de perchloroéthylène n’entraîne pas d’exposition supérieure aux valeurs recommandées. La clinique est indiquée dans le suivi des expositions subaiguës mais doit être associée à la biométrologie pour les expositions chroniques. Une attention particulière doit être prise pour les femmes en âge de procréer avec information sur les risques. Le faible effectif  de cette étude permet d’émettre ces hypothèses sans toutefois pouvoir les affirmer.

 

CHAMOUX A. ; MALAVILLE P.Y. Pathologies cardiovasculaires professionnelles. Encyclopédie médico-chirurgicale. Pathologie professionnelle et de l'environnement 16-531-A-10.  Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2010, 13 p., ill, bibliogr.

Selon les statistiques européennes établies en 2005, les maladies cardiovasculaires sont, avec 1,9 million de morts, la première cause de mortalité et représentent 42 % des décès dans l’Union européenne. Les neuf facteurs de risque cardiovasculaire combinés (taux anormal de lipides dans le sang, tabagisme, hypertension artérielle, diabète, obésité abdominale, stress, consommation d’alcool, consommation réduite de fruits et légumes et pratique insuffisante d’une activité physique) permettent de prévoir 90 % du risque cardiovasculaire. Pourtant ces statistiques ne prennent pas ou peu en compte les décès ou morbidités liés à l’environnement de travail. Ainsi, à côté des rares expositions toxiques professionnelles recensées, de nouveaux facteurs de risque cardiovasculaire ont été mis en évidence : le stress résultant des contraintes psychologiques au travail et le travail posté, etc. Il est à noter que ces pathologies peuvent provoquer des handicaps majeurs, d’où la nécessité pour le médecin du travail d’aménager le poste de travail soit par des restrictions temporaires ou définitives, soit par un reclassement professionnel afin de protéger et maintenir le salarié "cardiaque" au travail. Sont abordés successivement les chapitres intéressant les agents chimiques organiques et minéraux, les agents physiques puis les facteurs de risque de l’environnement professionnel reconnus, à savoir : travail posté, tabagisme passif, sédentarité, ainsi que les contraintes psychologiques et sociales. Approche diagnostique, aptitude au travail, stratégie de prévention et réparation font l’objet de chapitres spécifiques.

 

WATTS P. ; HEEDERIK D. ; VAN ROOY F.G.B.G.J. Revue sélective de la littérature (1995 à 2009) sur la cancérogénicité du trichloroéthylène (TCE).  Etudes et recherches. Rapport R-654.  Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2010, 83 p., ill.

Ce rapport est une revue sélective de la littérature sur la cancérogénicité du trichloréthylène (TCE). L'objectif était d'examiner les études épidémiologiques et les études animales publiées depuis l'évaluation de potentiel cancérogène du TCE réalisée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 1995. Les données disponibles sur les mécanismes probables à l'origine de la formation de tumeurs chez les rongeurs exposés au TCE ont été aussi résumées afin d'aider à déterminer si les tumeurs présentes chez les rongeurs pouvaient permettre de prédire la survenue d'effets semblables chez les humains exposés au TCE. En conclusion, les études épidémiologiques les plus robustes sur les travailleurs exposés au TCE dans leur milieu de travail ont fourni certaines preuves du potentiel cancérogène du TCE pour les humains. Les risques excédentaires de cancer n’étaient pas importants et pourraient surtout être associés aux expositions vraisemblablement plus élevées subies par les travailleurs dans un passé plus lointain. Des observations convergentes entre l'exposition au TCE en milieu de travail et le cancer chez les humains ont été dégagées dans le cas du cancer du rein et du lymphome non hodgkinien, et moins probantes dans le cas du cancer du foie et des voies biliaires. Cette publication est disponible en version pdf sur le site internet de l'IRSST (www.irsst.qc.ca).

 

Valeurs limites d’exposition en milieu professionnel. Le perchloroéthylène. Avis de l’Anses.Rapport d’expertise collective.    Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES, 27-31 avenue du Général Leclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex), 2010, pag. mult. (3 p., 3 p., 59 p.), ill., bibliogr.

Le présent avis de l’Anses reprend à son compte les travaux d’expertise conduits par l’Afsset. L’Anses a été saisie le 12 juin 2007 par la direction générale du travail afin de mener les travaux d’expertise nécessaires à la fixation de valeurs limites d’exposition professionnelle pour une vingtaine de substances dont le perchloroéthylène. Conformément aux conclusions du rapport d’expertise collective de son comité d’experts spécialisés  Expertise en vue de la fixation de valeurs limites à des agents chimiques en milieu professionnel , l’Anses estime qu’en l’état actuel des connaissances, un effet cancérogène lié à une exposition au perchloroéthylène ne peut être écarté. Dans la mesure où les données actuellement disponibles sur la cancérogénicité ne permettent pas de dériver une relation dose-effet aux faibles doses et de faire la corrélation avec un excès de risque unitaire, l’Anses recommande de fixer une VLEP  pragmatique  basée sur un autre effet sanitaire (les effets neurotoxiques du perchloroéthylène). L’Anses recommande par conséquent de fixer pour le perchloroéthylène une valeur limite d’exposition professionnelle sur 8 heures (VLEP-8h) à 20 ppm soit 138 mg/m3, une valeur limite court terme sur 15 minutes (VLCT-15min) à 40 ppm soit 275 mg/m3. Cette VLEP-8h a pour objectif de prévenir, sur les lieux de travail, d’éventuels effets neurotoxiques. La valeur a été élaborée à partir des résultats d’études qui estiment que les premiers effets neurotoxiques (LOAEC) ont pu être observés chez l’homme autour d’une valeur de 100 ppm. L’application d’un facteur de sécurité de 5 à ce LOAEC est jugée suffisante pour prendre en compte à la fois les effets neurologiques mineurs qui ont été observés à des concentrations inférieures à 100 ppm, mais dont les preuves n’ont pas été estimées concluantes, et une éventuelle variabilité interindividuelle. La valeur limite court terme à 40 ppm est recommandée afin de limiter les pics d’exposition et de prévenir ainsi d’éventuels effets neurotoxiques et d’irritation. L’Anses ne recommande pas d’attribuer la  mention peau  au perchloroéthylène car des données d’exposition contrôlées à des vapeurs chez l’homme permettent de conclure que la contribution de l’exposition par voie cutanée n’est pas significative par rapport à la voie inhalatoire. Après analyse, des méthodes de mesure validées convenant pour l’évaluation des expositions professionnelles ont été identifiées. Ces méthodes permettent non seulement la mesure de la valeur limite 8 heures de 20 ppm mais également celle de la VLCT à 40 ppm. A l’issue de cette expertise, l’Anses estime utile de souligner que les mesures de prévention du risque chimique prévoient que le principe ALARA1 (aussi bas que raisonnablement possible) soit appliqué y compris en présence d’une substance suspectée d’un effet cancérogène. En outre, l’Anses recommande le développement de solutions permettant à terme de substituer le perchloroéthylène par des agents chimiques et/ou des procédés moins nocifs afin de réduire les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, dans la mesure où un effet cancérogène lié à une exposition au perchloroéthylène ne peut être écarté. Enfin, l’agence préconise la mise en place d’une veille active sur les données bibliographiques nouvelles produites sur le perchloroéthylène, dans la mesure où il est classé comme cancérogène de catégorie 3 par l’Union européenne. Documents disponibles en version pdf sur le site internet de l'Anses (www.anses.fr).

 

Valeurs limites d’exposition en milieu professionnel. Evaluation des effets sur la santé et des méthodes de mesure des niveaux d’exposition sur le lieu de travail pour le dichlorométhane [N° CAS : 75-09-2]. Avis de l’Afsset. Rapport d’expertise collective.    Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET, 253 avenue Général Leclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex), 2009, pag. mult. (2 p., 3 p., 74 p.), ill., bibliogr.

Le Comité scientifique d’experts européens chargé de mener l’expertise en matière de limites d’exposition professionnelle à des agents chimiques (CSLEP ou SCOEL en anglais) a rendu un avis sur les effets sanitaires du dichlorométhane en novembre 2007. La direction générale du travail a demandé à l’Afsset de faire une lecture critique du rapport du SCOEL sur le dichlorométhane et de prendre position sur les valeurs limites d’exposition en milieu professionnel recommandées par ce comité. Conformément aux conclusions du rapport d’expertise collective de son Comité d’Experts Spécialisés (CES)  Expertise en vue de la fixation de valeurs limites à des agents chimiques en milieu professionnel , l’Afsset recommande pour le dichlorométhane : de fixer une valeur limite (8h) de 50 ppm (soit 178 mg/m3) ; de fixer une valeur limite court terme sur 15 min (VLCT) de 100 ppm (soit 356 mg/m3) ; d’attribuer une mention peau. En outre, après analyse, il est conclu qu’il existe des méthodes de mesure validées convenant pour l’évaluation des expositions professionnelles. Enfin, considérant que la mention  peau  est justifiée et que la pénétration cutanée n’est pas prise en compte pour la détermination des valeurs limites atmosphériques, l’Afsset préconise de compléter ce travail d’expertise par le développement de valeurs de référence biologique pour le dichlorométhane pouvant être utilisées dans le cadre de la surveillance biologique des expositions. Ces valeurs pourraient ainsi compléter le dispositif réglementaire français actuel de prévention du risque chimique sur les lieux de travail. Documents disponibles en version PDF sur le site internet de l'Afsset (www.afsset.fr).

 

Valeurs toxicologiques de référence (VTR). Elaboration de VTR fondées sur les effets cancérogènes pour le chloroforme, le tétrachlorure de carbone et le 1,2-dichloroéthane. Avis de l'Afsset. Rapport d'expertise collective.    Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET, 253 avenue Général Leclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex), 2009, pag. mult. (87 p.), ill., bibliogr.

Les valeurs toxicologiques de référence (VTR) sont des indices permettant d’établir une relation qualitative, voire quantitative, entre une exposition à une substance chimique et un effet sanitaire chez l’homme. Elles sont spécifiques d’une substance, d’une durée et d’une voie d’exposition. Leur construction diffère en fonction de l’hypothèse formulée ou des données acquises sur les mécanismes d’action toxique de la substance : on parle de VTR  à seuil de dose  dans le cas de substances provoquant, au-delà d’une certaine dose, des dommages dont la gravité est proportionnelle à la dose absorbée, et de VTR  sans seuil de dose  dans le cas de substances pour lesquelles il existe une probabilité, même infime, qu’une seule molécule pénétrant dans l’organisme provoque des effets néfastes pour l’organisme. Les VTR sont utilisées dans le cadre des évaluations des risques sanitaires. Il s’agit le plus souvent de prévenir l’apparition d’un effet dans une population exposée ou d’estimer un risque en fonction des niveaux d’exposition de la population étudiée. Ce rapport présente la synthèse des données toxicologiques et l’élaboration de la VTR par voie inhalée pour le chloroforme, le tétrachlorure de carbone, et le 1,2-dichloroéthane. Documents disponibles en ligne sur le site internet de l'Afsset (www.afsset.fr).

 

BOILLAT M.A. Troubles mentaux organiques d'origine toxique. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-536-A-10.  Editions scientifiques et médicales Elsevier (23 rue Linois, 75724 Paris Cedex 15), 2004, 5 p., ill., bibliogr.

Du fait de leur importante utilisation et de leurs propriétés lipophiliques, les solvants sont les substances les plus fréquemment impliquées dans l'apparition de troubles mentaux organiques d'origine toxique. Alors que les effets aigus, sous forme de troubles prénarcotiques réversibles, sont unanimement reconnus dans la communauté scientifique, les atteintes chroniques organiques, liées à une exposition faible sur plusieurs années, ont fait l'objet d'un débat. Dès les années 1970, des études scandinaves ont décrit un syndrome dû à une atteinte organique (encéphalite toxique chronique). Plus tard, cette entité a fait l'objet d'une classification internationale décrivant quatre stades échelonnés entre atteinte affective organique et démence. Certaines questions restent ouvertes sur les conditions d'apparition du syndrome et ses liens avec le niveau, la durée et la nature de l'exposition aux solvants. Le diagnostic est difficile du fait de son manque de spécificité. Une fois l'exposition confirmée et d'autres affections cérébrales ou psychiatriques exclues, il repose sur la présence de troubles thymiques accompagnés de perturbations de la mémoire, de l'attention et des performances psychomotrices et, plus tard, d'une détérioration des fonctions corticales. Passé un certain stade, le pronostic est réservé avec, au mieux, une stabilisation de l'état.

 

MILEA D. ; VIGNAL-CLERMONT C. Neuropathies optiques carentielles, toxiques et médicamenteuses. Encyclopédie médico-chirurgicale. Toxicologie, pathologie professionnelle 16-534-C-10.  Editions scientifiques et médicales Elsevier (23 rue Linois, 75724 Paris Cedex 15), 2003, 7 p., ill., bibliogr.

Le diagnostic précoce d'une neuropathie optique toxique ou carentielle est impératif, car c'est aux stades initiaux que l'atteinte visuelle demeure réversible, après suppression de l'agent causal. Ce diagnostic est établi avec prudence, après avoir éliminé les autres causes de neuropathie optique bilatérale progressive, notamment par mécanisme compressif. Le développement actuel de l'arsenal thérapeutique dans les maladies générales rend plus nombreux les médicaments décrits comme toxiques pour le nerf optique. Devenues rares en France où la législation du travail est stricte, les neuropathies optiques toxiques en milieu industriel sont reconnues comme maladies professionnelles si le travailleur a été exposé à l'un des toxiques faisant partie de la dernière liste établie par la Sécurité sociale en 1992. Actuellement, seuls persistent comme pouvant être responsables d'atteinte professionnelle du nerf optique les dérivés halogénés des hydrocarbures aliphatiques (carburants et solvants) et le sulfure de carbone, ainsi que les composants organophosphorés (amaurose).